La croissance de l'activité privée a accéléré dans la zone euro, marquée par sa plus forte hausse depuis plus de 4 ans en août, a confirmé jeudi le cabinet Markit qui publie l'indice PMI.

Le PMI composite s'est établi à 54,3, un peu mieux que dans la précédente estimation (54,1). Il avait atteint 53,9 en juillet.

Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

«Malgré la montée des inquiétudes relatives à la conjoncture économique mondiale ces dernières semaines, l'apaisement de la crise liée à une éventuelle sortie de l'euro de la Grèce a permis une amélioration du climat des affaires dans la zone de la monnaie unique», commente dans un communiqué Chris Williamson, chef économiste de Markit.

Et d'ajouter: «L'activité enregistre en effet sa plus forte hausse depuis un peu plus de quatre ans en août, et les données PMI affichent ainsi un niveau conforme à une croissance du Produit intérieur brut proche de 0,4% au troisième trimestre 2015, un taux qui, sans être spectaculaire, reste néanmoins solide».

La croissance s'est notamment accélérée dans le secteur des services (54,4 en août, contre 54,0 en juillet).

Parmi les quatre principales économies de la zone euro, c'est l'Espagne qui signale, de loin, les meilleures performances, enregistrant en août sa 2e plus forte hausse de l'activité depuis 8 ans et demi, avec un PMI à 58,8.

En Allemagne et en Italie, la croissance s'accélère et affiche également un rythme soutenu, les taux d'expansion atteignant des plus hauts de respectivement 5 et 53 mois. Le PMI pour ces deux pays s'établit à 55,0.

Le rythme de la croissance demeure en revanche décevant en France, avec un PMI à 50,2. Cet «essoufflement» est «une source majeure d'inquiétude», note M. Williamson. «La BCE devrait toutefois être rassurée par la capacité de résistance de l'ensemble de la zone euro aux récents vents contraires», ajoute-t-il.

«Les responsables politiques devront toutefois se garder d'un excès d'optimisme, le ralentissement de la croissance des économies émergentes, la récente volatilité des marchés et l'euro fort étant autant de facteurs susceptibles de fragiliser l'économie de la zone euro dans les prochains mois», met-il cependant en garde.