Le fait que la zone euro ait clairement écarté un effacement nominal de la dette de la Grèce est «un succès», a estimé lundi le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel.

«Du point de vue allemand, c'est un succès que l'on ne parle maintenant plus d'un effacement nominal de la dette», a déclaré ce porte-parole, Steffen Seibert, lors d'une conférence de presse régulière du gouvernement.

Le communiqué final publié vendredi soir par les ministres des Finances de la zone euro, à l'issue d'une réunion au cours de laquelle ils ont donné leur feu vert à un troisième programme d'aide à la Grèce de 86 milliards d'euros, précise que «la soutenabilité de la dette peut être assurée grâce à un programme de réformes crédible et complet et à des mesures supplémentaires sans effacement nominal» de dette.

L'éventualité de supprimer purement et simplement une partie de la dette grecque détenue par les autres États européens, pour satisfaire aux exigences du Fonds monétaire international (FMI) de rendre «soutenable» l'endettement du pays, a toujours été rejetée par le gouvernement allemand. Espagne, Finlande et Slovaquie étaient également opposées à une telle mesure.

Angela Merkel a en revanche répété dimanche, lors d'un entretien à la chaîne de télévision publique ZDF, qu'elle voyait encore «des marges de manoeuvre» en jouant sur les taux d'intérêt des titres de dette ou leur maturité, de manière à alléger le poids de la dette grecque, qui devrait grimper à 200% du produit intérieur brut (PIB).

La directrice générale du FMI Christine Lagarde a, quant à elle, de nouveau réclamé vendredi un allègement «significatif» de la dette grecque.

La question doit désormais être abordée de nouveau en octobre, une fois que le FMI aura décidé de sa participation financière ou non au plan d'aide.

Une telle participation est «absolument nécessaire», a répété lundi lors de la même conférence de presse le porte-parole du ministère allemand des Finances Marco Semmelmann.