Les chefs d'État des pays du G20 qui se réunissent en sommet le week-end prochain en Australie doivent prouver l'utilité de cette réunion en parvenant à des résultats concrets et non se gargariser de bonnes paroles, a jugé mardi le premier ministre du pays hôte.

Par le passé, les différents sommets des plus grandes puissances économiques mondiales ont abouti à des résultats mitigés. Mais Tony Abbott, hôte de l'édition 2014 du sommet, veut que cela change.

«Collectivement, nous avons beaucoup de travail à faire», écrit-il dans un éditorial publié par le Australian Financial Review.

«L'économie mondiale reste faible. Il y a un manque de fonds disponibles pour les infrastructures, une pénurie d'emplois dans le monde et une croissance des échanges qui reste décevante», poursuit-il.

«La capacité du G20 à prouver qu'il peut faire face à ces défis est cruciale pour la pertinence future de ce forum», ajoute le premier ministre.

Les ministres des Finances du G20 ont décidé cette année de doper la richesse mondiale de 2% supplémentaires par rapport aux prévisions actuelles au cours des cinq prochaines années.

Chaque pays doit présenter à Brisbane ce week-end son programme pour parvenir à cet objectif.

«Il y a un gros travail qui est fait pour s'assurer que ces réunions de dirigeants ne soient pas simplement des orgies de paroles», dit Tony Abbott. À cette fin, l'Australie fait son possible pour que les dirigeants soient comptables des décisions qu'ils prennent, poursuit-il.

«On ne va pas se cacher derrière de nobles formules et des déclarations d'intention à Brisbane. La stratégie pour la croissance intérieure de chaque pays sera passée en revue par ses pairs et ces stratégies seront rendues publiques dans le monde entier», ajoute M. Abbott. «Il y aura des attentes à l'intérieur de chaque pays et des attentes des autres pays du G20» vis-à-vis des dirigeants de retour chez eux qui seront ainsi «comptables» de leurs agissements, estime-t-il.