L'activité privée a légèrement ralenti en mai dans la zone euro qui devrait toutefois enregistrer sa plus forte croissance trimestrielle depuis trois ans, a indiqué mercredi le cabinet privé Markit qui publie l'indice PMI.

Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 53,5 selon une seconde estimation, après avoir atteint 54,0 le mois précédent.

Lorsqu'il dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

L'indice est «conforme à une croissance trimestrielle du PIB de l'ordre de 0,4-0,5% au deuxième trimestre», souligne Chris Williamson, économiste chez Markit.

«Toutefois, bien que la zone euro traverse actuellement sa plus forte période de croissance depuis trois ans, la reprise reste terne, inégale et hésitante», tempère-t-il, pointant notamment les difficultés de la France.

Dans l'Hexagone, l'activité renoue avec la zone de contraction, avec un PMI à 49,3 points, ce qui reflète «la faiblesse actuelle du marché intérieur français», souligne le cabinet.

Du point de vue de l'emploi, le tableau est également sombre. «Les entreprises françaises continuent de supprimer des postes à un rythme soutenu, tendance soulignant le caractère inégal de la reprise», note M. Williamson tandis que l'Allemagne et l'Espagne enregistrent elles des créations de postes.