La croissance de l'activité privée a très légèrement ralenti en février dans la zone euro par rapport à janvier, mois où elle avait atteint son plus haut niveau en 31 mois, selon le cabinet Markit qui a publié jeudi une première estimation de son indice PMI.

Le PMI composite de la zone euro s'est établi à 52,7 contre 52,9 en janvier, à un plus bas en deux mois, signe que «la reprise demeure fragile et inégale dans la zone de la monnaie unique», indique Chris Williamson, chef économiste chez Markit.

C'est moins bien que prévu: les analystes interrogés par l'agence DowJones Newswires tablaient sur un indice à 53 points. Mais l'indice reste près de son pic de janvier.

Lorsque l'indice dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est en dessous de ce seuil.

«Il est trop tôt pour tirer des conclusions (...) d'autant que le taux d'expansion des nouvelles commandes se redresse sur la même période à son plus haut niveau depuis la mi-2011», souligne M. Williamson.

Les chiffres publiés jeudi devraient se traduire en l'état par une hausse du Produit intérieur brut de la zone euro de 0,5%, selon Markit, ce qui serait sa plus forte progression en trois ans.

Dans le détail, c'est un léger accès de faiblesse dans le secteur manufacturier qui a pesé sur l'activité privée dans son ensemble: le PMI manufacturier s'est replié de 54 à 53 points, ce qui reflète «peut-être les premiers effets des récentes turbulences sur les marchés émergents», avance Martin van Vliet de la banque ING.

À l'inverse, le PMI services est lui monté à 51,7 contre 51,6, suscitant «de grands espoirs d'une relance de la demande intérieure» dans la zone euro, poursuit cet économiste.