L'activité manufacturière dans la zone euro a enregistré en janvier sa plus forte croissance en 32 mois, tirée par l'Allemagne, mais profitant aussi de la stabilisation observée en France.

L'indice PMI manufacturier de la zone euro, publié lundi par le cabinet Markit, s'est établi à 54,0 points en janvier selon une seconde estimation, contre 52,7 en décembre et 53,9 lors de la première estimation.

Il s'agit de la plus forte expansion de cet indice depuis mai 2011, souligne Markit.

Lorsque l'indice dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

«Les dernières données de l'enquête sont conformes à une croissance trimestrielle de la production supérieure à 1%, cette expansion étant menée par l'Allemagne dont la croissance pourrait atteindre un taux de 3% au premier trimestre», selon Chris Williamson, chef économiste de Markit.

«On peut également se réjouir des signes de stabilisation enregistrés en France, les nouvelles commandes à l'export repartant à la hausse en janvier», mais «le secteur manufacturier de la deuxième économie de la zone euro reste toutefois ancré en récession», souligne-t-il.

En Allemagne, le PMI manufacturier atteint 56,5 (contre 56,3 dans la précédente estimation), son plus haut niveau depuis 32 mois. En France, il est au plus haut depuis quatre mois, à 49,3 (contre 48,8 dans la précédente estimation).

Pour Howard Archer, économiste d'IHS Global Insight, «il est aussi très encourageant de voir que tous les pays en difficulté de la périphérie de la zone euro ont connu une expansion de l'activité en janvier, y compris la Grèce».

Dans ce pays, l'indice s'est établi à 51,2 soit un plus haut de 65 mois. Il a atteint 52,2 en Espagne et 53,1 en Italie.

L'amélioration de la conjoncture manufacturière est «conforme à une croissance de l'ordre de 0,4 - 0,5% au premier trimestre», selon Chris Williamson, ce qui selon lui «dispensera la Banque centrale européenne de prendre de nouvelles mesures de relance».

Howard Archer pense également qu'il est peu probable que la BCE agisse sur les taux, malgré le très bas niveau de l'inflation, lors de sa prochaine réunion le 6 février.