La confiance dans l'économie a continué de s'améliorer dans la zone euro en octobre pour le sixième mois consécutif, atteignant son plus haut niveau depuis août 2011, un signe positif pour la croissance.

L'indice de confiance s'est inscrit à 97,8 points, soit une hausse de 0,9 point par rapport à septembre, selon des données publiées mercredi par la Commission européenne. C'est mieux que prévu puisque les analystes tablaient sur un indice à 97,2 points.

Cette amélioration pourrait se traduire par une hausse d'environ 0,2% du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro aux troisième et quatrième trimestres, selon les analystes.

La tendance reste toutefois à confirmer, alors que l'indice PMI de la zone euro et l'Ifo --qui mesure le moral des entrepreneurs allemands-- ont montré des signes de ralentissement en octobre, souligne Ben May de Capital Economics.

Dans l'ensemble de l'UE, la confiance dans l'économie a grimpé de 1,1 point, à 101,8 points, selon les chiffres de la Commission européenne.

Le regain d'optimisme est notable dans l'industrie (+1,8 point), grâce notamment à une évaluation positive des perspectives en termes de production. «Cette amélioration suggère que les exportateurs ne sont pas encore trop préoccupés par le renforcement de l'euro», estime Martin Van Vliet, économiste pour la banque ING.

Le moral des consommateurs (+0,4 point) s'est également amélioré en octobre.

En revanche, le climat s'est quelque peu assombri dans le commerce de détail (-0,9 point), la construction (-0,8 point) et les services (-0,5 point).

Dans les services financiers, secteur qui n'entre pas dans la composition de l'indice, la confiance s'est nettement détériorée en octobre (-2,7 points).

La confiance s'est améliorée dans trois des cinq principales économies de la zone euro: de 3,3 points aux Pays-Bas, 2,6 points en France et 0,8 point en Allemagne. Elle a en revanche reculé de 2,2 points en Espagne et de 2,0 points en Italie.

Cela traduit la solidité des pays du «noyau dur» face à des pays plus fragiles où la demande intérieure reste fragile, souligne l'économiste d'ING.