La reprise est en vue en Italie, mais il faut garantir la stabilité politique, ont estimé des sources de la Banque d'Italie et du gouvernement, après une rencontre lundi entre le premier ministre et les principaux responsables économiques.

Les signaux de reprise «sont réels», mais «il faut inscrire dans la continuité les politiques déjà décidées» afin de favoriser la croissance, ont estimé des sources gouvernementales, citées par les médias, après deux heures d'entretien entre Enrico Letta, son ministre de l'Économie Fabrizio Saccomanni et le gouverneur de Bankitalia Ignazio Visco.

La situation économique est en voie d'amélioration, mais il faut la consolider, ont indiqué des sources de la Banque d'Italie, en estimant que la reprise sera graduelle.

L'Italie est engluée dans sa pire récession de l'après-guerre depuis près de deux ans. Selon le FMI, le PIB italien devrait se contracter de 1,8% cette année (après -2,4% en 2012) et progresser de 0,7% en 2014.

Les chiffres préliminaires pour le PIB du deuxième trimestre sont attendus mardi.

Selon les sources gouvernementales, la réunion a d'abord servi à «vérifier, données et analyses à la main, que les signaux de reprise se concrétiseront en particulier à l'automne». Mais, ont averti les sources, «la reprise est le fruit aussi de la stabilité sur les marchés qu'il faut s'efforcer de maintenir et consolider».

Les déboires judiciaires la semaine dernière de l'ex-chef de gouvernement Silvio Berlusconi (condamné définitivement pour fraude fiscale) avaient fait planer de gros doutes sur le sort du gouvernement d'Enrico Letta, le premier de l'histoire moderne italienne à rassembler des ministres de gauche et de droite.

Mais dimanche dans un nouveau retournement de situation, M. Berlusconi s'est montré rassurant, appelant le gouvernement de M. Letta et le parlement à «aller de l'avant».

Parlant lundi soir à Bolzano, dans le nord de l'Italie, M. Letta a souligné que «l'Italie ne peut se permettre de crises politiques». «Il y a des signaux d'une prise de conscience que la stabilité est nécessaire, et non une crise», s'est-il cependant félicité, après les propos d'apaisement de Silvio Berlusconi.

Il a indiqué qu'il recommanderait une procédure d'urgence pour faire voter une nouvelle loi électorale, afin de surmonter «les motifs d'instabilité» qui provoquent les menaces de crise incessantes en Italie.