L'euro perdait un peu de terrain face au dollar lundi, la monnaie unique effaçant une partie des gains engrangés vendredi face à un billet vert aidé par un bon indicateur sur l'économie des États-Unis.

Vers 21 h GMT (17 h à Montréal), l'euro valait 1,3255$, contre 1,3279$ à la même heure vendredi.

La monnaie unique européenne reculait également face à la devise nippone, à 130,20 yens contre 131,35 yens vendredi soir.

Le dollar aussi perdait du terrain face au yen, à 98,22 yens contre 98,89 yens vendredi.

Le marché des changes dans son ensemble «est très, très calme» et reste «dans une bande d'échanges très étroite», a noté Charles St-Arnaud de Nomura.

Le recul de la monnaie européenne est principalement lié «à des prises de profits après les gains de la semaine dernière», selon le spécialiste.

L'annonce vendredi de chiffres décevants sur le secteur de l'emploi aux États-Unis avait en effet relancé les spéculations sur un renvoi à plus tard que prévu d'un ralentissement de certaines mesures d'aide de la Réserve fédérale américaine (Fed).

L'idée que ce soutien à la première économie mondiale, qui a pour effet de diluer la valeur du billet vert, se prolonge pendant encore un certain temps est de nature à favoriser l'euro.

Mais lundi le billet vert reprenait un peu de vigueur grâce à l'annonce d'une progression plus forte qu'attendu de l'activité dans le secteur des services aux États-Unis en juillet.

De plus, une intervention d'un responsable de la Fed a ravivé l'espoir de voir l'institution mettre bientôt un frein à ses mesures de soutien.

Le président de l'antenne locale de la Fed de Dallas, Richard Fisher, a en effet estimé qu'avec «un taux de chômage descendu à 7,4%», l'institution «se rapproche de l'action, en discutant du moment le plus opportun pour commencer à réduire ses achats d'actifs».

Parallèlement dans la zone euro, l'activité privée a retrouvé le chemin de la croissance selon l'indice PMI Composite du cabinet Markit qui s'est établi à son plus haut niveau en près de deux ans et les ventes de détail dans la zone ont reculé moins qu'attendu en juin.

Ces chiffres alimentent l'espoir de voir un redressement de l'économie de la zone euro, a noté Craig Erlam, analyste chez Alpari UK, en prévenant tout de même que cela «ne veut pas dire que la crise est finie, il reste toujours un long chemin à parcourir».

Il est quand même «étonnant de constater une légère dépréciation de l'euro étant donné la vigueur de cet indice», a relevé M. St-Arnaud. «Mais cela confirme l'idée que le marché est juste en train de se repositionner en attendant de plus amples informations» sur l'état de l'économie mondiale.

La livre britannique sera scrutée cette semaine alors que la Banque d'Angleterre doit présenter mercredi ses projections pour l'inflation et la croissance dans le pays. Elle doit aussi rendre publiques les conclusions d'un rapport sur l'utilité de l'annonce d'une trajectoire pour son taux directeur ainsi que d'objectifs macroéconomiques intermédiaires.

Vers 21 h GMT (17 h à Montréal), la livre britannique progressait face à l'euro, à 86,33 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,5352$ pour une livre.

La devise helvétique avançait face à l'euro, à 1,2293 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 0,9273 franc pour un dollar.

La devise chinoise a fini à 6,1247 yuans pour un dollar contre 6,1298 yuans vendredi.