Les États-Unis font leur retour parmi les cinq pays les plus innovants et la Grande-Bretagne prend la 3e place, la Suisse se maintenant en tête de ce classement de l'indice mondial 2013 de l'innovation, publié par l'université américaine Cornell, l'INSEAD français et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).

Ce rapport annuel, présenté lundi à Genève, siège de l'OMPI, relève que «malgré la crise économique l'innovation se porte bien».

Les cinq premiers du classement sont la Suisse (inchangé depuis trois ans), la Suède (inchangé), le Royaume-Uni (qui progresse de 2 places par rapport à 2012), les Pays-Bas (progressent de 2 places) et les États-Unis (progressent de 5 places).

Singapour (8e) et la Finlande (6e) sortent des cinq premières places, reculant respectivement de 5 places et de 2 places.

La France progresse, passant du 24e rang au 20e rang. L'Allemagne ne bouge pas, à la 15e place.

Le rapport souligne les progrès d'un groupe de pays dynamiques à faibles et moyens revenus, comprenant notamment la Chine, le Costa Rica, l'Inde et le Sénégal.

«Des pôles d'innovation dynamique se multiplient dans le monde malgré la fragilité de l'économie mondiale», a estimé le Directeur général de l'OMPI, Francis Gurry soulignant qu'il était préférable de s'appuyer sur les potentiels locaux sans chercher à reproduire les modèles d'innovation qui ont fait leurs preuves ailleurs.

Ce classement de 142 pays est réalisé avec 84 indicateurs portant notamment sur la qualité des principales universités, les possibilités de microfinancement ou les affaires de capital-risque.

Parmi les 10 premiers, seuls les États-Unis sont dotés de ressources naturelles, a noté M. Gurry. Les progrès accomplis cette année dans leur classement interviennent alors qu'il «y a une focalisation renouvelée pour porter l'innovation comme politique nationale», a estimé Soumittra Dutta, doyen de l'école de management à l'Université Cornell.