Le ministre des Finances de Chypre, Michalis Farris, a démissionné mardi, après que le président ait demandé à trois anciens juges de la Cour suprême de l'île de faire enquête pour déterminer comment le pays s'est retrouvé au bord de la faillite.

Le gouvernement a indiqué mardi que le président Nicos Anastasiades a accepté la démission de M. Sarris, qui a fait l'objet de critiques virulentes pour sa gestion des négociations de Chypre avec ses créanciers internationaux.

M. Sarris, qui avait pris la tête de la banque Laiki l'an dernier pour tenter de la sauver de la faillite, a expliqué aux journalistes qu'il a choisi de quitter pour laisser libre-cours à l'enquête.

Le président Anastasiades a déclaré mardi que les citoyens ordinaires qui paient le prix des erreurs de leurs dirigeants souhaitent que les responsables soient punis.

Il a demandé aux trois juges de commencer par se pencher sur les activités de sa propre famille. Un quotidien de l'opposition affirme qu'une entreprise dont serait copropriétaire un proche du président Anastasiades a retiré des fonds de Laiki, jusqu'à tout récemment la deuxième banque chypriote en importance, quelques jours avant que le pays n'accepte un plan international de sauvetage de 16 milliards d'euros.

En vertu de cette entente conclue avec le Fonds monétaire international et les partenaires de Chypre au sein de la zone euro, les principaux épargnants de Laiki risquent de devoir éponger des pertes importantes.

Déjà un successeur

Haris Georgiades a été nommé nouveau ministre des Finances à la suite de la démission de Michalis Sarris.

M. Georgiades, membre du parti de droite Disy au pouvoir, était le ministre du Travail et de la Sécurité sociale du gouvernement du président Nicos Anastasiades. Son poste doit être confié à une haute fonctionnaire du ministère du Commerce, Zeta Emilianidou, a indiqué la présidence.

M. Georgiades doit prêter serment mercredi matin comme ministre des Finances, a indiqué le palais présidentiel.

- Avec Agence France-Presse