Les partenaires de la Grèce au sein de la zone euro ont autorisé jeudi le décaissement de la prochaine tranche d'aide d'urgence consentie à Athènes, ce qui devrait empêcher le pays de faire faillite et potentiellement de déstabiliser l'économie mondiale.

La Grèce recevra 49,1 milliards d'euros - soit l'équivalent de 64 milliards de dollars US - d'ici le mois de mars, dont 34,3 milliards d'euros au cours des prochains jours.

La Grèce a besoin de ces fonds pour garder la tête hors de l'eau et éviter un éventuel manquement à ses obligations.

En échange de cette aide, la Grèce a accepté la mise en place de nouvelles mesures d'austérité, dont de nouvelles réductions des dépenses et hausses des impôts.

Elle a aussi dû compléter un programme de rachat de ses obligations, dans le but d'alléger le poids suffocant de sa dette. Plus tôt cette semaine, la Grèce a annoncé qu'elle rachètera 41,5 milliards US en obligations d'investisseurs privés, au tiers de leur valeur nominale.

Des données publiées jeudi démontrent que le taux de chômage a bondi à 24,8% en Grèce au troisième trimestre, comparativement à 17,7% au même moment l'an dernier.

Quelques heures plus tôt, les 27 ministres des Finances de l'Union européenne - y compris ceux de pays n'appartenant pas à la zone euro comme la Pologne et le Royaume-Uni - s'étaient entendus sur la création d'une agence unique de supervision bancaire, ce qui pourrait éventuellement se transformer en union bancaire en bonne et due forme.

Les leaders européens devaient aussi discuter, jeudi, d'un rapprochement de leurs liens financiers et politiques, dans le but d'éviter de prochaines crises financières.