Le FMI a, comme la Commission européenne, démenti mercredi tout accord entre la Grèce et ses bailleurs de fonds internationaux, alors que les autorités d'Athènes avaient affirmé avoir obtenu un délai de deux ans pour mener à bien leur ajustement budgétaire.

«Il y a eu des progrès ces derniers jours mais des questions en suspens doivent encore être réglées avant qu'un accord complet ne soit conclu», a indiqué le Fonds monétaire international dans un très bref communiqué.

Plus tôt dans la journée, le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, avait annoncé un accord avec la troïka des créanciers (FMI, UE, BCE) sur un nouveau train de rigueur, prévoyant 13,5 milliards d'euros d'économies budgétaires en deux ans, ainsi qu'un délai de deux ans pour assainir les comptes du pays.

Cet accord conditionne le versement à la Grèce d'une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros, bloquée depuis juin et vitale pour le pays menacé de se retrouver à court de financement.

La Commission européenne avait été la première à démentir l'existence de cet accord, reconnaissant que des «progrès substantiels» ont été accomplis mais ajoutant que «des questions importantes» devaient encore être réglées.

Dans son communiqué, le FMI a par ailleurs ajouté que la question du financement du pays serait «discutée» entre les créanciers publics et la Grèce, sans toutefois préciser la moindre échéance.

Le Fonds plaide pour que la Grèce obtienne deux années supplémentaires pour réduire ses déficits tout en s'inquiétant du «trou de financement» qu'il faudrait combler pendant cette période.