Les trois partis de la coalition gouvernementale grecque se sont mis d'accord entre eux «sur les principaux points» des nouvelles mesures de rigueur réclamées par la troïka des créanciers du pays, a indiqué jeudi le ministre grec des Finances Yannis Stouraras.

«Nous nous sommes mis d'accord sur les principaux points» des mesures d'économie budgétaire, portant au total sur plus de 11,5 milliards d'euros pour 2013 et 2014, a indiqué M. Stournaras à l'issue d'une réunion des chefs des trois partis, droite, socialistes et gauche modérée.

Le gouvernement compte maintenant «se mettre d'accord avec la troïka, UE-BCE-FMI», dont les représentants sont attendus dimanche à Athènes, et, ensuite, avec ses «partenaires» européens, a ajouté M. Stournaras.

L'accord obtenu jeudi entre les trois leaders, après des semaines de discussion, «donne une base pour une négociation forte» à la Grèce pour négocier avec ses partenaires, a estimé le ministre.

Il sortait d'une réunion de plus de deux heures avec le premier ministre conservateur Antonis Samaras, le socialiste Evangélos Vénizélos et le chef du petit parti de gauche modérée Dimar, Fotis Kouvelis.

Ce dernier, sorti le premier de la réunion, a mis un bémol à «l'accord sur les axes de base», en soulignant qu'il restait «encore des questions en suspens» sans les nommer.

Les trois dirigeants se sont réunis plusieurs fois depuis début septembre pour tenter de finaliser cet accord sur les nouvelles mesures controversées qui prévoient de nouvelles coupes dans les salaires, les retraites, les aides sociales, et des réformes structurelles.

Le temps presse pour boucler ce plan, car le gouvernement a prévu de déposer lundi au parlement son avant-projet de budget pour 2013, incluant une partie des mesures.

Son objectif est de faire voter rapidement ces nouvelles mesures pour s'assurer du soutien des Européens en vue du sommet du 18 octobre, où Athènes devrait officiellement demander deux années supplémentaires pour parvenir à l'ajustement budgétaire.

«Le temps joue contre nous, nous ne pouvons plus tarder, nous devons boucler l'accord total qui sera présenté au parlement», et devra «prévoir le versement de la prochaine tranche, le paquet social et le paquet de croissance», a souligné de son côté, M. Vénizélos.

Il a insisté sur les négociations qui devront être menées par la Grèce pour obtenir de ses partenaires le «prolongement» de deux ans de la période d'ajustement budgétaire, c'est à dire d'ici 2016 au lieu de la date de 2014, initialement prévue dans le mémorandum signé par la Grèce en février avec ses bailleurs de fonds.