L'Italie est l'un des pays développés où le poids de la bureaucratie est le plus élevé, le système judiciaire le moins efficace, et la corruption la plus répandue, selon un rapport publié mercredi par la confédération italienne des commerçants, Confcommercio.

«L'Italie se distingue par la diffusion des paiements irréguliers et des pots-de-vin», peut-on lire dans ce rapport, qui attribue à la Péninsule la 25e place dans son classement des 26 pays développés les plus sujets à la corruption, l'avant-dernière juste devant la Slovaquie.

Selon l'étude de Confcommercio, l'Italie est aussi le pays où les citoyens ont la pire perception de l'efficacité de l'administration publique (24e rang) juste derrière la Grèce, la Slovénie et Malte et devant la Slovaquie et le Mexique, tandis que la Finlande occupe la première place.

Le rapport classe également la Péninsule au dernier rang (26e) pour l'efficacité du système judiciaire, précédée seulement de la Grèce et la Slovaquie.

Enfin, selon ce rapport, il faut en Italie un volume horaire 5 fois supérieur à celui nécessaire au Luxembourg pour se plier volontairement à ses obligations fiscales, ce qui peut avoir «un impact sur le choix de dissimuler ou non des revenus au fisc», estime Confcommercio.

Cette étude de la confédération italienne des commerçants comparant aussi bien des pays européens que des Amériques (Mexique ou Canada) ou asiatiques (Japon) est basée sur des données diffusées par la Banque Mondiale et le Forum économique mondial en 2010.

À l'issue de sa mission annuelle en Italie, le FMI avait invité Rome à poursuivre ses efforts pour réformer une justice juger très lente et l'efficacité de l'administration publique, afin d'améliorer la compétitivité.