Le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso et quinze pays parmi les plus pauvres de l'UE ont défendu vendredi à Bucarest la politique de cohésion, vue comme un moteur de la croissance et un bouclier contre la crise économique.

«La politique de cohésion est un élément essentiel de la réponse européenne à la crise», a déclaré M. Barroso lors d'une réunion des pays «Amis de la cohésion» organisée dans la capitale roumaine.

Ces pays (Bulgarie, Espagne, Estonie, Grèce, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Malte, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovénie, Slovaquie et Croatie) estiment que le budget proposé par la Commission pour le cadre financier pluriannuel 2013-2020, soit environ 1.000 milliards d'euros, est un «minimum absolu» et s'opposent à tout ajustement.

Les contributeurs nets au budget de l'UE ont eux formé le groupe des «amis du mieux dépenser» et s'opposent à toute augmentation des contributions nationales au budget communautaire.

Dans le contexte actuel de la crise économique, «certains, une minorité, voient le budget de l'UE comme une cible facile. Avec des dépenses réduites à la maison, ils voient le cadre financier pluriannuel (...) comme une source d'économies pouvant être rapatriées», a martelé M. Barroso.

Soulignant que la solidarité ne doit pas être vue comme une «extravagance», il a assuré que le budget 2014-2020 était «destiné à la croissance et aux investissements».

Le président de la Commission a précisé que les bénéfices de cette politique n'étaient pas limités aux seuls membres ou régions les plus pauvres de l'UE et appelé les pays membres à utiliser comme arguments les succès enregistrés dans l'utilisation de fonds européens.

Les premiers ministres, ou leurs délégués, des pays représentés à Bucarest ont adopté une Déclaration commune à l'issue de la réunion, soulignant que la politique de cohésion contribue à stimuler croissance économique et emploi.

«Nous pensons qu'une amélioration de la qualité des dépenses est importante, pourtant le 'mieux dépensé' ne doit pas être une raison pour une réduction ultérieure de l'enveloppe financière destinée à la cohésion», ont-ils souligné.