L'agence d'évaluation financière américaine Standard & Poor's a constaté lundi le défaut de paiement que constitue l'opération d'effacement de la dette publique grecque lancée vendredi, en abaissant la note de la Grèce à SD.

Cette note traduit un défaut de paiement sélectif, indique S&P, qui envisage de relever la note du pays à CCC, note attribuée à des émetteurs de qualité médiocre présentant un vrai risque de non-remboursement, lorsque cette opération aura été intégralement réalisée, probablement vers la mi-mars.

La décision de S&P était attendue dans la mesure où l'agence avait indiqué par le passé qu'elle ferait passer la Grèce par la note SD sitôt que l'accord mettant en oeuvre le renoncement de créances sera consenti par les établissements financiers privés sur la dette publique d'Athènes.

En revanche, «si un nombre suffisant de détenteurs d'obligations (publiques) grecques n'acceptait pas l'offre d'échange», écrit S&P dans un communiqué, «nous pensons que la Grèce présenterait un risque imminent de défaut de paiement caractérisé».

L'opération d'échange lancée vendredi doit permettre à la Grèce, si elle réussit, d'obtenir un effacement de dette de 107 milliards d'euros de la part de ses créanciers privés.