Il y a un «risque de spirale d'instabilité financière mondiale» si les économies de la planète ne réagissent pas ensemble, a averti mercredi à Pékin la directrice générale du FMI Christine Lagarde, qui a aussi appelé la Chine a réévaluer sa monnaie.

«Si nous n'agissons pas ensemble, l'économie dans le monde encourt le risque d'une spirale d'incertitude et d'instabilité financière», a averti Mme Lagarde en référence aux crise de la dette et aux menaces de récession, lors d'un discours prononcé au début d'une visite de deux jours en Chine.

«L'économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse et incertaine», a souligné la directrice du Fonds monétaire international (FMI) pour qui «l'Asie n'est pas à l'abri».

«La Chine a besoin d'une monnaie plus forte», a aussi dit Mme Lagarde, alors que les principaux partenaires commerciaux de la Chine se plaignent du faible taux de change du yuan, responsables à leurs yeux des énormes excédents commerciaux accumulés par Pékin.

Christine Lagarde est arrivée à Pékin pour sa première visite en Chine en tant que directrice générale du Fonds. Elle doit examiner avec des responsables chinois les conséquences de la crise de la dette en Europe et les conditions dans lesquelles la deuxième économie mondiale pourrait être amenée à acheter davantage de dette souveraine sur le Vieux Continent.

Elle s'était auparavant rendue à Moscou pour parler avec les dirigeants russes des conséquences de la crise européenne pour leur pays.

Après son séjour à Pékin mercredi et jeudi, la directrice du FMI doit se rendre au Japon.

La Chine est le premier détenteur mondial de réserves de change, dont le montant s'élève au chiffre colossal de 3.200 milliards de dollars. Le Japon arrive en deuxème position.

Les responsables économiques chinois promettent d'augmenter à terme la flexibilité du yuan ainsi que les importations pour rééquilibrer leurs échanges, mais ne veulent pas dans l'immédiat prendre de risques pour les exportateurs du pays, qui opèrent souvent avec des marges très étroites.