Les dirigeants des pays de la zone euro se sont mis d'accord vendredi, sur le principe, pour renforcer les moyens de leur Fonds de secours financier face aux crise de la dette et élargir sa palette d'outils, a annoncé vendredi le président de l'UE Herman Van Rompuy.

Ils se sont fixés comme objectif de prendre une décision finale fin mars, lors d'un prochain sommet de l'Union européenne.

Dans une déclaration finale, les chefs d'État et de gouvernement des 17 pays de l'Union monétaire, disent vouloir finaliser fin mars une «réponse globale» pour mieux faire face à l'avenir aux crises de la dette qui ont failli emporter l'an dernier la Grèce et l'Irlande.

Dans ce but, ils demandent à leurs ministres des Finances des «propositions concrètes sur le renforcement du FESF (Fonds européen de stabilisation financière, NDLR) de manière à garantir la flexibilité nécessaire et la capacité financière» adéquate «pour fournir un soutien approprié» aux Etats qui en auraient besoin.

Concrètement, ce Fonds de secours mis sur pied en mai dernier devra pouvoir disposer au moins d'un capacité de prêt effective de 440 milliards d'euros.

Aujourd'hui il est officiellement doté de 440 milliards d'euros mais il ne peut en réalité prêter que 250 milliards d'euros, le reste devant être conservé de côté sous forme de garantie, afin de permettre au dispositif de lever de l'argent à des taux d'intérêt très avantageux.

La «flexibilité» accrue du Fonds signifie qu'il pourrait avoir de nouvelles missions, comme racheter de la dette publique de pays en difficulté, ou leur prêter de l'argent pour qu'ils le fassent. Mais sur ce point, Berlin reste réticent.

Pour prix de l'effort demandé, Berlin demande en échange une plus grande discipline commune des pays de l'Union monétaire et une meilleure coordination des politiques économiques nationales, au sein d'une forme de gouvernement économique.

Elle a proposé avec la France lors du sommet des dirigeants de l'UE vendredi un «pacte» visant à accroître la convergence des politiques économiques nationales, qui suscite toutefois des critiques.