Les problèmes financiers de l'Irlande apparaissaient de plus en plus importants, mercredi, alors que les investisseurs - faisant le pari que le pays pourrait sous peu imiter la Grèce et demander l'aide financière de l'Union européenne (UE) - ont porté à un sommet sans précédent le taux d'intérêt de la dette irlandaise à 10 ans.

Le taux d'intérêt des obligations de 10 ans s'est hissé au-dessus de la barre des 8% pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de l'euro, devise commune de l'UE, il y a 11 ans.

Les négociateurs d'obligations croient que l'Irlande sera sous peu contrainte de piger dans le fonds d'urgence de l'UE pour les pays de la zone euro menacés de faillite. Les 16 nations de la zone euro ont mis en place ce fonds de 750 milliards d'euros (environ 1000 milliards de dollars) en mai, alors que l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé à la Grèce un prêt d'urgence de 100 milliards d'euros (quelque 150 milliards de dollars).

Une nouvelle aide d'urgence aurait des répercussions sur l'union monétaire, qui a peiné à trouver des façons d'empêcher les gouvernements de trop dépenser et de menacer la valeur de la devise.

Le coût du financement de la dette irlandaise a augmenté de façon constante depuis le mois de septembre, alors que le gouvernement a reconnu que le sauvetage financier de cinq banques coûterait au moins 45 milliards d'euros (environ 60 milliards de dollars), soit l'équivalent de 10 000 euros (quelque 13 800 $) pour chaque homme, femme et enfant en Irlande.