La Grèce pourrait devoir prendre de nouvelles mesures d'austérité budgétaire pour tenir ses objectifs de déficit affichés pour 2011, a mis en garde lundi soir le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

Cet effort supplémentaire découle d'une révision attendue à la hausse du déficit public du pays.

Lors d'une mission sur place en septembre, l'office européen des statistiques Eurostat «a fait de nouvelles découvertes concernant certaines entités (grecques) qui doivent être reclassifiées comme des entités publiques, ce qui aura un certain impact à la hausse sur la dette et le déficit», a-t-il expliqué devant la presse.

Néanmoins, «les objectifs budgétaires pour 2011 seront maintenus ce qui pourrait requérir des mesures additionnelles de consolidation budgétaire pour tenir les objectifs budgétaires», a ajouté le commissaire à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg.

En avril, Eurostat avait déjà dit avoir des doutes sur les chiffres passés annoncés par la Grèce et indiqué que le dernier chiffre de déficit 2009 (13,6% du PIB) pourrait encore augmenter d'environ 0,4 point de pourcentage, une fois intégrées les pertes de divers organismes publics déficitaires, dont les Chemins de fer.

La Commission avait annoncé au début du mois que l'office réviserait en «nette» hausse ses chiffres de déficit et de dette pour la période 2006-2009 en Grèce.