Le gouvernement chinois a ordonné à de plus de 2000 sociétés de fermer leurs usines vétustes dans des secteurs très polluants et gourmands en énergie, dans le but «d'améliorer la qualité et l'efficacité de la croissance» de son économie.

Au total 2087 sociétés qui produisent de l'acier, du charbon, du ciment, de l'aluminium, du verre et d'autres matériaux devront fermer leurs installations vétustes ou obsolètes d'ici la fin septembre, a indiqué le ministère de l'Industrie et des technologies de l'information.

Les entreprises qui n'obtempèreraient pas pourraient voir leurs prêts gelés, se voir refuser des autorisations pour de nouveaux projets et avoir leur électricité coupée, selon un communiqué posté dimanche sur le site du ministère.

«Accélérer l'élimination des installations de production arriérées est important pour changer de modèle de croissance, améliorer sa qualité et son efficacité et restructurer l'économie», souligne le ministère.

La Chine a annoncé la semaine dernière que son efficacité énergétique, qui mesure la quantité d'énergie consommée par unité de produit intérieur brut (PIB), s'était légèrement dégradée au cours du premier semestre 2010, une première depuis quatre ans survenue en dépit des efforts du gouvernement pour améliorer la situation.

Entre 2006 et 2009, la consommation d'énergie par unité de PIB avait diminué de 14,38%, selon l'agence officielle Chine nouvelle.

Plusieurs usines promises à la fermeture appartiennent à des poids lourds de l'industrie comme le sidérurgiste Hebei Iron and Steel Group ou le premier fabricant chinois d'aluminium China Aluminum Corp., précise le ministère.

L'industrialisation rapide de la Chine au cours de 30 dernières années a provoqué d'importants dégâts sur l'environnement, l'air de nombreuses villes et l'eau de nombreux cours d'eau comptant parmi les plus pollués du monde.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a annoncé en juillet que la Chine avait détrôné l'an dernier les États-Unis comme premier consommateur d'énergie mondial, mais Pékin a démenti cette information en affirmant que les données de l'AIE n'étaient pas fiables.