Les fusions-acquisitions dans le monde devraient s'effondrer en valeur de 56% en 2009 par rapport à l'année précédente, un recul sans précédent depuis 1995 qui n'épargnera pas les pays émergents, selon une étude de l'OCDE parue mardi.

Cette année, ces opérations devraient mobiliser quelque 600 milliards de dollars contre environ 1360 milliards en 2008, selon des projections arrêtées fin novembre par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Ce recul tient pour «une large part» à la chute de 60% en valeur des fusions-acquisitions réalisées par les entreprises installées dans la zone OCDE qui regroupe les 30 pays les plus riches du globe, est-il indiqué.

Ces opérations, qui atteignaient 1000 milliards de dollars en 2008 dans cette zone, devraient tomber à 454 milliards en 2009.

Plus globalement, les investissements directs étrangers (IDE) en direction des pays de l'OCDE devraient chuter en 2009 à 600 milliards d'euros contre 1020 milliards en 2008 (-41%).

Selon l'étude, le recul des fusions-acquisitions ne se limite toutefois pas aux pays développés et tient également à «la première forte contraction» de ces opérations à destination et en provenance des grands pays émergents.

Les fusions-acquisitions réalisées par les entreprises basées en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine, en Inde, en Indonésie et en Russie devraient ainsi reculer de 62%, passant de 121 milliards de dollars en 2008 à 46 milliards en 2009.