L'action de Bombardier a atteint son niveau le plus élevé en près d'un an hier malgré des inquiétudes quant aux résultats financiers à venir du constructeur d'aéronefs et de matériel ferroviaire.

L'action de Bombardier a atteint son niveau le plus élevé en près d'un an hier malgré des inquiétudes quant aux résultats financiers à venir du constructeur d'aéronefs et de matériel ferroviaire.

Le titre s'est élevé à un sommet de 5,35 $ hier avant de retomber à 5,11 $ à la Bourse de Toronto, soit un gain de 1 cent par rapport à la clôture jeudi.

Avant ce recul au cours de la séance, l'action de Bombardier s'approchait du sommet de 52 semaines atteint ce même jour, soit 5,48 $.

Les analystes expliquent que cette embellie survient dans le cadre d'une robuste reprise des marchés boursiers.

Cameron Doerksen, de Versant Partners, soutient que Bombardier profite de l'élan fourni par d'importantes commandes du côté des trains, notamment venues de Chine, et de l'apparent creux de la vague atteint par son importante division de jets d'affaires, marché où il est le leader.

« Bien que l'on y observe des signes de stabilisation, on est loin d'un redressement sur le marché des jets d'affaires, dit-il, et cela pourrait peser sur le prix de l'action. »

M. Doerksen dit s'attendre à ce que les résultats financiers de Bombardier soient moins reluisants au cours des trimestres à venir qu'ils ne l'étaient il y a un an.

« Je ne prévois pas nécessairement que le prix du titre demeurera aux niveaux actuels et je crois qu'il lui sera peut-être difficile de grimper encore », a-t-il ajouté au cours d'une entrevue.

De son côté, Jacques Kavafian, de Research Capital, s'attend à ce que les bénéfices diminuent lentement jusqu'à ce que le programme de la CSeries tourne à plein régime.

Il est prévu que le nouvel aéronef de 110 à 149 places destiné à gruger des parts du marché détenues par Boeing et Airbus commence à être livré en 2013.

M. Kavafian précise que le prix de l'action de Bombardier est supérieur à ce qu'il avait prévu.

« Je sais que le titre grimpe tous les jours et je ne peux l'expliquer autrement que par le marché », dit-il. Hier, l'agence Moody's a fait passer « d'acceptable » à « bonne » la cote de liquidités à caractère spéculatif de Bombardier.

Cette modification survient après que Bombardier eut annoncé qu'il avait obtenu une marge de crédit de 500 millions présentant un terme de deux ans aux fins d'emprunt et pour répondre aux besoins de fonds de roulement dans un contexte d'une faible demande des jets d'affaires.

Les autres cotes de Bombardier n'ont pas été modifiées par Moody's malgré les pressions à court terme sur les bénéfices et la trésorerie.

L'agence soutient que la cote de Ba2 reflète « la faiblesse persistante de la demande de jets d'affaires compensée, selon Moody's, par la croyance que la division de transport de Bombardier continuera à se tirer d'affaire relativement bien dans un contexte de ralentissement ».