La crise financière doit être l'occasion pour les pays les plus pauvres de réformer leur économie, a estimé jeudi la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).

La Cnuced a averti les 49 pays les moins développés --dont 33 en Afrique-- qu'ils étaient parvenus à un tournant, la crise ayant amputé leur croissance économique de près des deux tiers. «Continuer de faire comme si de rien n'était n'est plus possible», a déclaré Charles Gore, économiste à la Cnuced.

«Les pays les moins développés devraient considérer la crise comme une occasion de changement», a-t-il dit aux journalistes.

Dans un rapport annuel, la Cnuced souligne que ces pays ont subi en même temps les coups infligés par une chute des prix des matières premières, une baisse des investissements privés et des envois d'argent de la part des expatriés travaillant à l'étranger, qui se sont surajoutés aux crises alimentaire et énergétique de l'année dernière.

L'appel de la Cnuced est intervenu quelques jours après que le premier président noir des États-Unis, Barack Obama, eut exhorté samedi l'Afrique à prendre en main son propre destin.