L'Union européenne et les États-Unis ont engagé la première étape d'une plainte contre la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour protester contre des restrictions de Pékin à l'exportation de certaines de ses matières premières, a annoncé la Commission européenne.

«L'Union européenne a aujourd'hui demandé des consultations à l'OMC avec la Chine concernant les restrictions à l'exportation que Pékin pratique sur un certain nombre de matières premières-clé», a indiqué Bruxelles dans un communiqué.

«Les États-Unis ont aussi demandé aujourd'hui des consultations avec la Chine sur ce sujet», ajoute la Commission. Il s'agit de la première plainte de l'administration Obama à l'OMC, contre un pays quel qu'il soit.

Le lancement de consultations constitue la première étape du processus de règlement des différends à l'OMC.

Cette étape dure jusqu'à 60 jours, avant la mise en place d'un groupe spécial chargé d'examiner la plainte déposée, si les consultations n'ont pas permis de régler le différend.

Européens et Américains reprochent à la Chine de pratiquer des restrictions à l'exportation -sous la forme de quotas, de droits à l'exportation ou de prix minimum à l'exportation- sur certaines matières premières utilisées par l'industrie, notamment pour la fabrication de semi-conducteurs ou dans l'aéronautique.

Parmi les produits concernés figurent notamment le zinc, la bauxite, le magnésium et le manganèse.

Une source européenne avait indiqué il y a 10 jours que l'UE et la Chine se préparaient à lancer cette action à l'OMC.

La Chine avait aussitôt défendu, au nom de la protection de l'environnement, ses restrictions sur ses exportations de certaines matières premières.