L'économie mondiale devrait commencer à repartir cette année, même si les risques persistent, ont estimé vendredi les ministres des Finances des pays du G7, tout en soulignant que la récession actuelle était la plus profonde depuis des décennies.

«Les données récentes suggèrent que le rythme du déclin de nos économies s'est ralenti et que certains signes de stabilisation apparaissent», ont indiqué les grands argentiers des sept pays les plus riches du monde à l'issue d'une réunion à Washington.

«L'activité économique devrait commencer à reprendre plus tard dans l'année dans un cadre de perspectives toujours déprimées et de forts risques à la baisse», indique le communiqué de leur réunion à laquelle participaient également les gouverneurs des banques centrales des pays du G7.

Mais ils ont souligné que leur réunion s'était tenue «au coeur de la récession économique la plus profonde et de la situation de stress financier la plus grave depuis des décennies».

Les pays du G7 se sont engagés à entreprendre «tous les actes nécessaires» pour un retour de la croissance, et notamment à «continuer à injecter du capital dans les institutions financières».

Ils se sont également engagés à «prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la robustesse des institutions dont l'importance est vitale pour l'ensemble du système financier».

Le G7 a également indiqué «surveiller étroitement le marché des changes» et «coopérer en ce domaine afin d'éviter des mouvements brusques qui pourraient avoir des «conséquences dommageables pour la stabilité économique et financière».

Il a redit l'engagement de ses membres à coopérer en matière de réforme de la régulation financière tout en insistant sur les «efforts nationaux» devant être fait en la matière.

La réunion du G7 faisait suite au sommet des chefs d'États et de gouvernements du G20 à Londres au début du mois. Le G20 regroupe les pays du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) plus l'Union européenne, l'Afrique du Sud, l'Arabie Saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Russie et la Turquie.

«Comme nos dirigeants l'ont souligné à Londres, nous sommes engagés à agir ensemble pour rétablir les emplois et la croissance et à empêcher une crise de cette ampleur de se produire à nouveau», souligne le communiqué du G7.

La réunion du G7 devait être suivie d'une réunion du G20 mais aucun communiqué ne devait être publié à l'issue de celle-ci.

Les argentiers du G7 se sont félicités des «progrès accomplis pour mobiliser des financements bilatéraux supplémentaires pour le Fonds monétaire international (FMI)», comme s'y étaient engagés les dirigeants du G20 à Londres.

Enfin, ils ont fait part de leur engagement «à résister à l'érection de nouvelles barrières à l'investissement ou au commerce ainsi qu'à l'établissement de mesures pour stimuler les exportations qui ne seraient pas conformes aux règles de l'organisation mondiale du commerce (OMC)».