La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) confirme dans un rapport publié ce matin la montée en puissance des acheteurs chinois dans le marché résidentiel de Montréal depuis un an, soit depuis l'introduction d'une taxe de 15 % aux acheteurs étrangers dans la région de Vancouver.

La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) confirme dans un rapport publié ce matin la montée en puissance des acheteurs chinois dans le marché résidentiel de Montréal depuis un an, soit depuis l'introduction d'une taxe de 15% aux acheteurs étrangers dans la région de Vancouver.

Depuis août 2016, 165 investisseurs chinois ont acheté une propriété dans la région métropolitaine de recensement de Montréal, comparativement à 51 pour la même période un an auparavant.

«Ces dernières données pour la métropole indiquent qu'il est possible que quelques acheteurs étrangers aient pu se tourner vers le marché de Montréal depuis l'entrée en vigueur de la taxe à Vancouver en août 2016.», écrit Francis Cortellino, Chef analyste, analyse de marché de la SCHL, à Montréal.

Toronto a emboîté le pas à Vancouver avec une pareille taxe en avril dernier.

La SCHL se fie principalement à l'adresse donnée par l'acheteur sur l'acte de vente d'une propriété pour déterminer si celui-ci est étranger, ce qui donne à penser que le chiffre est sous-estimé.

À l'occasion d'une recherche menant à la parution d'un article sur le même sujet le 5 avril dernier, La Presse avait constaté que la plupart des acheteurs asiatiques déclarent une adresse locale sur l'acte de vente, même si cette adresse appartient à un tiers depuis plusieurs années.

À Vancouver, les autorités obligent les acheteurs d'indiquer leur nationalité sur le formulaire de droit de mutation. L'Ontario applique une mesure similaire depuis avril.

La SCHL estime néanmoins que 1,5 % des achats sont maintenant faits par des étrangers dans la région de Montréal, comparativement à 3 % à Vancouver et à Toronto. L'organisme fédéral se promet de suivre la situation de près.