Les ventes dans le marché résidentiel canadien ont affiché un quatrième recul mensuel consécutif en juillet, ce qui est essentiellement attribuable à la baisse de l'activité dans les deux marchés les plus dispendieux, soit Toronto et Vancouver.

La baisse des ventes de propriétés à dans ces deux villes a aussi contribué à faire fléchir, d'une année à l'autre, le prix de vente moyen d'une maison pour la première fois depuis février 2013.

«Tous les yeux demeurent rivés sur Toronto afin de voir comment la situation évoluera», a indiqué Robert Kavcic, économiste principal chez BMO Marchés des capitaux, dans une note.

Les ventes de propriétés dans la région de Toronto ont ralenti depuis que le gouvernement ontarien a décidé, en avril, d'introduire une douzaine de mesures, dont une taxe de 15 % pour les acheteurs étrangers, dans le but de freiner la flambée des prix.

L'an dernier, une taxe visant les acheteurs étrangers avait également été décrétée en Colombie-Britannique.

Par rapport à la même période l'an dernier, le nombre de maisons vendues dans la région du Grand Toronto a plongé de 40,7 % en juillet. Du côté de Vancouver, le recul a été de 8,8 %.

L'Association canadienne de l'immeuble (ACI) a indiqué mardi que le nombre de maisons vendues par l'entremise des systèmes MLS ont reculé de 2,1 %, ce qui représente une quatrième baisse mensuelle consécutive.

La baisse enregistrée en juillet fait en sorte que les ventes résidentielles se trouvent actuellement à 15,3 % sous le record enregistré en mars au pays.

Entre-temps, le prix moyen d'une maison vendue le mois dernier s'est établi à 478 696 $, en baisse de 0,3 % comparativement à la même période en 2016, ce qui est essentiellement attribuable à une diminution de l'activité dans le Grand Toronto ainsi qu'à Vancouver.

En excluant ces deux marchés, le prix de vente moyen d'une maison à travers le pays a été de 381 297 $, en hausse par rapport à 365 033 $ à la même période il y a un an.

L'ACI affirme que les ventes en juillet ont chuté par rapport au mois précédent dans près des deux tiers des marchés locaux, notamment dans le Grand Toronto, à Calgary, à Halifax-Dartmouth et à Ottawa.

Son économiste en chef, Gregory Klump, a expliqué que juillet avait montré la plus faible baisse mensuelles des ventes résidentielles dans la région du Golden Horseshoe - qui comprend notamment le Grand Toronto - depuis les changements annoncés en avril par le gouvernement ontarien.

«Cette situation laisse croire que les ventes commencent à reprendre de la vigueur alors que se stabilise la confiance des consommateurs à l'égard du marché», a-t-il souligné, par voie de communiqué.