Après avoir atteint un sommet, la valeur marchande de l'immobilier résidentiel au Québec est désormais bien engagée sur une « longue pente descendante » en raison de la faiblesse persistante de la croissance de l'économie provinciale, avertit l'agence de notation Fitch, basée à New York.

Dans un avis transmis lundi à ses clients financiers et bancaires au Canada et aux États-Unis, et que La Presse a obtenu, Fitch considère aussi qu'en dépit du déclin déjà amorcé, le marché de l'immobilier résidentiel au Québec demeure surévalué de l'ordre de 20 % par rapport aux principales mesures de vitalité économique et d'évolution de la demande.

Cela dit, Fitch estime encore relativement faible le risque d'un soudain affaissement ou d'une correction de la valeur marchande de l'immobilier résidentiel au Québec.

Les analystes de l'agence new-yorkaise indiquent qu'ils s'attendent plutôt à la continuité d'un « long cycle baissier » de cette valeur marchande qui s'est amorcé au printemps 2013, après les sommets atteints l'année précédente.

Ce cycle baissier, que Fitch estime rendu à 4 % de recul des prix moyens en termes réels depuis deux ans, devrait maintenant s'allonger sur « plusieurs années à venir ».

Parmi les embûches économiques les plus négatives pour les perspectives de l'immobilier résidentiel au Québec, les analystes de Fitch soulignent la persistance d'un « taux de chômage élevé » autour de 7,6 % par rapport aux régions voisines.

Ils soulignent aussi la persistance d'une croissance économique plus faible au Québec (1,6 % par an en moyenne depuis cinq ans) par rapport à celle observée pour l'ensemble du Canada (2,6 % par an en moyenne depuis cinq ans).

INFOGRAPHIE LA PRESSE