Fitch Ratings affirme que le marché immobilier canadien est surévalué de jusqu'à 20% et estime que le gouvernement pourrait devoir adopter de nouvelles mesures pour freiner les emprunts sur les domiciles.

Fitch est la deuxième agence financière américaine à sonner l'alarme au sujet des prix des habitations canadiennes depuis une semaine, après que Morningstar eut indiqué qu'une correction de 30% était possible au cours des années à venir.

Ce nouvel avertissement est donné alors que l'indice composite national de prix des maisons Teranet-Banque Nationale a augmenté de 0,9% en juin, par rapport au mois précédent, et de 4,4% comparativement à la même période il y a un an.

Le gain d'une année à l'autre est le moins important en six mois, mais il demeure deux fois supérieur à l'inflation sous-jacente canadienne et plus élevé que la croissance des revenus.

Les prix étaient de 8,1% plus élevés à Calgary qu'il y a un an, tandis qu'ils ont augmenté de 7,3% à Hamilton et de 6,1% à Toronto et Vancouver.

Toutefois, plusieurs marchés d'importance se sont refroidis. Les prix ont diminué de 1,7% à Ottawa-Gatineau, par rapport à l'an dernier, de 2,4% à Québec et de 2,5% à Halifax.

La possibilité que les prix des habitations canadiennes puissent chuter lourdement fait l'objet d'un chaud débat depuis des années au Canada, mais jusqu'à présent, les prédictions d'un éclatement de la bulle immobilière ne se sont pas matérialisées.

La plupart des analystes, incluant ceux de la Banque du Canada, prévoient un atterrissage en douceur pour le secteur immobilier, avec des hausses des prix, des ventes et des mises en chantier demeurant au même niveau ou diminuant modérément. Néanmoins, des analystes comme David Madani, de Capital Economics, préviennent que plus la correction tardera à survenir, plus sévère la chute pourrait être.