Le Canadien de Montréal et la Ville de Montréal n'ont pas encore réglé leurs désaccords fiscaux datant de 2004 et un nouveau litige point à l'horizon.
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Dans le prochain rôle foncier couvrant les années 2011 à 2013, la Ville de Montréal a fixé la valeur du Centre Bell à 285 millions de dollars, une hausse de 27% par rapport au rôle couvrant les années 2007 à 2010. Il s'agit de loin de la hausse la plus importante parmi les 12 plus grands édifices commerciaux à Montréal.
Le Canadien n'a pas voulu commenter la nouvelle évaluation foncière de son domicile. L'équipe contestera-t-elle son avis d'imposition, comme elle l'a fait à chaque rôle d'évaluation depuis l'ouverture du Centre Bell en 1996? Comme tous les propriétaires fonciers, l'équipe a jusqu'au 30 avril prochain pour contester l'évaluation foncière du Centre Bell.
Les propriétaires du Centre Bell - que ce soit la brasserie Molson ou l'homme d'affaires George Gillett - ont toujours contesté ses évaluations foncières depuis l'ouverture de l'amphithéâtre en 1996. Son avis d'imposition pour les années 2004 à 2010 est présentement devant le Tribunal administratif du Québec (voir autre texte en page 6).
Selon la Ville, le Centre Bell est le septième édifice commercial possédant la plus grande valeur à Montréal. Depuis le dernier rôle d'évaluation en 2007, le domicile du Canadien de Montréal a dépassé le 1000, De La Gauchetière et le Marché central. Le propriétaire du Centre Bell a payé 9,5 millions en impôt foncier l'an dernier.
La Place Ville-Marie, toujours numéro un
Le plus gros avis d'impôt foncier à Montréal restera celui de la Place Ville-Marie, dont la valeur foncière passera de 616 à 725 millions l'an prochain. Il s'agit d'une hausse de 18%. L'an dernier, la Place Ville-Marie a payé 26 millions en impôt foncier. L'édifice, qui appartient au bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec, n'a pas contesté son évaluation foncière depuis le début des années 90, selon la Ville.
Le complexe Desjardins (565 millions), le centre commercial Fairview Pointe-Claire (368 millions), la tour IBM Marathon (332 millions) et les Galeries d'Anjou (328 millions) complètent le top 5 montréalais.
La SITQ, bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec, possède deux immeubles commerciaux parmi le top 10: la Place Ville-Marie et le 1000, De La Gauchetière. La SITQ ne sait pas si elle contestera l'évaluation de ses édifices. «Nous n'avons pas de commentaires à faire, car nous venons de recevoir la nouvelle évaluation foncière», dit Jean-Michel Laberge, porte-parole de la SITQ.
Idem pour le complexe Desjardins, propriété de la filiale assurances du mouvement coopératif. «Nous nous attendions à une hausse, mais il faut l'analyser. Il est trop tôt pour décider ou non de contester», dit André Chapleau, porte-parole de Desjardins.
Parmi les 15 immeubles commerciaux les plus importants à Montréal, un seul verra sa valeur diminuer en 2011: l'édifice des Ailes de la mode, dont la valeur est passée de 146 à 141 millions. Il s'agit d'une baisse de 3%.
La Ville de Montréal a dévoilé ses évaluations foncières la semaine dernière, mais le taux de l'impôt foncier sera dévoilé seulement lors du budget cet automne. La Ville pourrait aussi décider d'échelonner la hausse de valeur des édifices sur plusieurs années. L'évaluation foncière de 2011 servira de base au calcul de l'impôt foncier pour les années 2011 à 2013.