L'entreprise de robinetterie industrielle Velan a cadenassé ses trois usines montréalaises, a-t-elle annoncé par voie de communiqué, lundi. La direction a mis ses quelque 400 employés en lockout après qu'ils eurent refusé l'offre qualifiée de finale de leurs patrons en assemblée générale, vendredi.

Selon le communiqué de Velan, dans les dernières semaines, le syndicat a organisé des moyens de pression menaçant la «santé et la sécurité» des travailleurs et aurait endommagé certains équipements dans les usines. L'entreprise croit qu'un lockout était nécessaire dans les circonstances, étant donné que les employés et l'entreprise étaient «à risque».

La vice-présidente des ressources humaines Sabine Bruckert s'est dite «surprise et déçue» du résultat du vote de ses employés montréalais puisque l'entreprise leur aurait offert des augmentations salariales «justes et raisonnables». Elle rappelle que l'entente de principe a été entérinée par ses travailleurs de Granby à 90 %.

La Centrale des syndicats nationaux (CSN), qui est affiliée au syndicat des travailleurs des usines, a précisé dimanche dans un communiqué que l'offre avait été rejetée massivement à 78 %.

La CSN a expliqué que certains éléments de l'entente avaient été négociés séparément entre la direction et leurs employés de Montréal et de Granby.

«Velan nous proposait un changement important au niveau de la flexibilité de la main-d'oeuvre, en d'autres mots la compagnie voulait avoir l'option de transférer un employé dans d'autres fonctions. Nos membres ont jugé que c'était une proposition inacceptable, car ils craignent que l'employeur abuse de son droit de transférer et que, ultimement, cela se traduise par des pertes d'emplois», a précisé Jose Sousa, président du syndicat.