L'action de Stella-Jones (T.SJ) a atteint un sommet historique, mercredi, après que le fabricant de produits industriels en bois traité eut dévoilé des résultats ayant largement dépassé les attentes au premier trimestre.

À un certain moment, à la Bourse de Toronto, l'action de l'entreprise québécoise - qui s'est appréciée d'environ 34% depuis le début de l'année - a atteint 44,27 $, pour finalement clôturer à 43,66 $, en hausse de 5,74%, ou 2,37 $.

La société - qui tenait également son assemblée annuelle à Montréal - a engrangé un bénéfice net trimestriel de 30,1 millions $, ou 44 cents par action, en hausse de 33,7% par rapport à la même période en 2014.

De leur côté, les recettes ont augmenté de 32,3%, à 340,7 millions $, après avoir été de 257,5 millions $ il y a un an.

«Les ajustements de nos prix de vente en réponse à la hausse des coûts des traverses de chemin de fer non traitées nous ont aidés à améliorer notre marge bénéficiaire brute par rapport aux récents trimestres», a observé Brian McManus, président et chef de la direction de Stella-Jones.

L'acquisition de Boatright Railroad Products, la reprise économique aux États-Unis ainsi que la glissade du dollar canadien ont contribué aux résultats.

«L'économie nord-américaine qui s'améliore devrait contribuer à stimuler la demande pour les produits de Stella-Jones pour le reste de l'année», estime l'analyste Leon Aghazarian, de la Financière Banque Nationale.

Cette performance trimestrielle a largement dépassé les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un bénéfice par action de 41 cents ainsi qu'un chiffre d'affaires de 315 millions $.

Les ventes de traverses de chemin de fer se sont élevées à 166,8 millions $, en hausse de 53,5%. Celles de poteaux destinés aux sociétés de services publics se sont chiffrées à 119,2 millions $, en hausse de 10,9%. Les ventes de bois d'oeuvre à usage résidentiel ont totalisé 28,4 millions $, en hausse par rapport à 17,3 millions $.

Stella-Jones a par ailleurs signé une lettre d'intention afin de mettre la main sur Ram Forest Group, un fabricant ontarien de bois traité sous pression et de matériaux de construction, ainsi que son acheteur de bois, Ramfor Lumber.

Le montant de l'entente n'a pas été dévoilé, mais les ventes consolidées des usines acquises étaient de 90,2 millions $ pour l'exercice clos le 30 septembre dernier.

«Cette transaction pourrait bonifier de six pour cent nos prévisions de ventes (totales) pour Stella-Jones, souligne Sara O'Brien, de RBC Marchés des capitaux, dans une note de recherche. La clôture de la transaction est prévue en octobre.»

Le conseil d'administration de Stella-Jones a par ailleurs déclaré un dividende trimestriel de huit cents par action ordinaire. Le paiement se fera le 26 juin aux actionnaires inscrits en date du 2 juin.