Le fabricant d'alumine Orbite est-il sorti des bas-fonds de  la Bourse? C'est ce qu'espère le PDG de l'entreprise québécoise, Glenn Kelly. L'action d'Orbite connaît une belle progression depuis la fin mai, plus particulièrement depuis l'assemblée des actionnaires tenue le 19 juin.

D'un creux de 19 cents à la fin mars, le titre a atteint 70 cents lundi, une progression de 268 %. Depuis le début du mois, entre 2 et 7,6 millions d'actions changent de mains  chaque jour.

«On est très contents de voir ça. Est-ce qu'on est surpris? Non», a affirmé M. Kelly à La Presse Affaires.

Mardi, toutefois, l'action d'Orbite a connu un ressac à la Bourse  de Toronto, reculant de 9 %. Mercredi, après avoir chuté de plus de 10 % en cours de séance, le titre a finalement clôturé à 61 cents, un cours inchangé par rapport à celui de la veille.

Le PDG a assuré qu'il n'était au courant d'aucun fait nouveau  qui pourrait expliquer la remontée du titre.

«Je pense que le focus accru qu'on s'est donné comme compagnie commence à être compris par les marchés», a avancé Glenn Kelly.

L'an dernier, Orbite a décidé de se concentrer sur la production  commerciale d'alumine de haute pureté, destinée à l'industrie électronique. L'entreprise a ainsi remis à plus tard son projet de fabriquer de l'alumine pour les alumineries.

M. Kelly, qui est chez Orbite depuis mai 2013, a aussi rappelé  que plusieurs changements ont été apportés à la haute direction au cours de la dernière année. L'ancien PDG, Richard Boudreault, a quitté, et l'ancien patron du Régime de retraite des enseignants de l'Ontario, Claude Lamoureux, est devenu président du conseil  d'administration de l'entreprise.

Si tout va comme prévu, l'usine d'Orbite à Cap-Chat, en Gaspésie,  commencera à produire de l'alumine avec de nouveaux équipements dès la fin novembre. La production commerciale doit débuter en janvier. La vitesse de croisière de trois tonnes par jour devrait être atteinte au plus tard à la fin mars.

Glenn Kelly ne s'attend pas à ce que les nouvelles machines  lui réservent de mauvaises surprises comme l'avait fait l'équipement installé à l'usine en 2012. Orbite a procédé à plusieurs essais chez le fournisseur, Outotec. «Ça diminue énormément les risques», a estimé M. Kelly.