IFFCO Canada a obtenu hier son certificat d'autorisation du gouvernement du Québec à propos de la construction d'une usine d'engrais de 1,6 milliard de dollars à Bécancour, près de Trois-Rivières.

Le décret stipule les conditions que la filiale de la coopérative indienne IFFCO est tenue de respecter au chapitre des mesures de protection et de contrôle de la qualité de l'air, de l'eau et des sols. D'autres exigences se rapportent au suivi environnemental et aux mesures d'urgence.

Le décret a été adopté le 26 mars par le Conseil des ministres et publié le 16 avril dans la Gazette officielle du Québec.

«C'est une bonne nouvelle, se réjouit Martine Pépin, directrice générale de la Chambre de commerce et d'industrie du Coeur-du-Québec, qui couvre le territoire de la rive sud du Saint-Laurent dans la région de Trois-Rivières. On attendait vraiment cette annonce.»

La première usine de fabrication d'engrais au Québec sera construite dans le parc industriel de Bécancour, une région éprouvée par la perte de 800 emplois directs liés à la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2 en décembre 2012.

L'obtention des autorisations environnementales constitue une étape charnière dans le processus menant à la construction de l'usine.

«En parallèle, on est en train de travailler avec la société Ganotec de Trois-Rivières pour finaliser les coûts du projet, ce qui va nous mener à l'octroi d'un contrat de maîtrise d'oeuvre, précise dans un entretien Simon Pillarella, vice-président au développement des affaires d'IFFCO Canada. On est aussi en train de sécuriser l'approvisionnement en gaz naturel.»

Ce processus passe toutefois par des approbations réglementaires sur lesquelles le fabricant d'engrais n'a pas de prise.

Par la suite, il restera à finaliser le montage financier. Actuellement, les actionnaires au projet sont IFFCO, La Coop fédérée, Investissement Québec et la firme d'investissement canadienne Pacific Gateway Energy.