En lock-out depuis le 13 juin, le syndicat des employés de Kronos Canada, affilié à la centrale syndicale CSN, a conclu une entente de principe dans la nuit du 19 novembre  avec la maison-mère Kronos Worldwide.

Les 320 travailleurs se prononceront sur le contenu de l'entente le mercredi 20 novembre à 16h00 au club de golf de Verchères. 

L'exécutif syndical a choisi de ne pas formuler publiquement de recommandation à l'égard de l'entente de principe.

Cette entente survient quelques jours après que le député provincial Stéphane Bergeron ait lancé un appel aux parties à négocier de bonne foi. «Je comprends que la conjoncture ne soit peut-être pas des plus favorables pour Kronos Worldwide et que cela puisse amener l'entreprise à vouloir rationaliser ses dépenses. Cela dit, 300 personnes et leur famille traversent présentement une période qui n'est assurément pas moins difficile, surtout à l'approche de la période des Fêtes», de déclarer Stéphane Bergeron, dans un communiqué, publié le 14 novembre.

Les enjeux de la négociation portent sur le recours à la sous-traitance, la portée de l'accréditation et les libertés syndicales. Selon le syndicat, jusqu'à un tiers des emplois sont en péril. Le régime de retraite à prestations déterminées est aussi menacé.

Après un été tumultueux, les négociations avaient repris entre les parties en octobre, ouvrant la porte à un possible règlement.  

Depuis le 13 juin, l'usine Kronos, qui produit du dioxyde de titane servant à l'opacité de la couleur dans la peinture, fonctionne à 15 % de sa capacité, à l'aide des cadres. 

Rappelons que Kronos a annoncé un investissement de 44 millions en mai 2012. Investissement Québec a confirmé une participation de 8,1 millions dans le projet. Le bras investisseur du gouvernement québécois a déboursé 1,8 million du prêt en janvier 2013. Il aussi remis à l'entreprise 250 000$ en subvention.