En cette période de magasinage des Fêtes inaugurée officiellement aujourd'hui avec le Black Friday aux États-Unis, les investisseurs aussi doivent penser à leurs emplettes.

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Dans le secteur des produits de consommation, l'analyste Valérie Cecchini suggère des titres associés aux produits de luxe. Son préféré: LVMH, qui empoche les profits autant des sacs haut de gamme Louis Vuitton que du champagne Moët & Chandon et du cognac Hennessy.

Le titre de LVMH s'est apprécié de 54,1% depuis le début de l'année, mais Valérie Cecchini suggère tout de même d'en racheter. «Les magasins de luxe ont mieux fait au cours des derniers trimestres et la tendance risque de continuer, dit la vice-présidente de la gestion de portefeuille chez Investissements Standard Life. Les gens qui ont beaucoup d'argent continuent de dépenser, et les gens qui en ont moins restent dans le bas de gamme.»

Si Valérie Cecchini aime autant le conglomérat français LVMH, c'est notamment en raison de la force de sa marge bénéficiaire, rarement grugée par les rabais des Fêtes offerts par d'autres commerçants. Mais ce n'est pas la seule raison qui pousse l'analyste financière à recommander l'achat du titre, qui se transige à 17 fois les bénéfices annuels futurs. «LVMH contrôle 100% de ses magasins, ne fait pas face à des problèmes de stocks et 25% de ses revenus proviennent de la Chine», dit Valérie Cecchini.

LVMH doit rafraîchir sa division de bijoux, mais Valérie Cecchini voit d'un bon oeil les rumeurs de vente de la division vins et spiritueux Moët Hennessy. Louis Vuitton se concentrerait alors uniquement sur les accessoires de mode et les bijoux. «Les investisseurs américains sont friands de ce type de restructuration, dit Valérie Cecchini. Généralement, une entreprise plus ciblée est mieux évaluée en Bourse comparativement à un conglomérat comme LVMH.»

Hier, le titre de LVMH s'est apprécié de 1,6% pour clôturer la séance à 120,85 euros à la Bourse de Paris.

Dans le secteur des produits de consommation, l'analyste Valérie Cecchini suggère aussi d'acheter le fabricant de jeans Guess, Macy's et Tiffany's. Elle aime particulièrement le potentiel de croissance de Guess, dont le titre s'est apprécié de 10,5% mercredi dernier après la publication de ses résultats trimestriels. Le titre de Guess a gagné 18,5% depuis le début de l'année.

«Les ventes ont augmenté de belle façon, mais Guess a fait beaucoup de promotions qui ont réduit sa marge bénéficiaire, dit Valérie Cecchini, d'Investissements Standard Life. Ça prouve qu'aux États-Unis, le consommateur doit être attiré dans les magasins par des rabais.»