ExelTech Aérospatiale (V.XLT) et sa filiale ExelTech Canada doivent plus de 32 millions de dollars à leurs créanciers.

L'entreprise, qui se spécialise dans la maintenance d'avions, doit notamment 2,3 millions à ses détenteurs d'obligations et 4,3 millions à la Banque Royale. ExelTech s'est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité le 4 février dernier. Elle a suspendu ses activités et mis à pied la plupart de ses 550 employés à Montréal et à Québec, une mesure qui, selon elle, devrait être temporaire.

Le plus important créancier d'ExelTech Aérospatiale est GE Canada Equipment Financing, avec une créance de 12,5 millions.

L'entreprise doit également des centaines de milliers de dollars à d'ex-dirigeants, comme l'ancien président Derek Nice, qui a quitté ExelTech il y a 18 mois.

ExelTech Canada, filiale qui s'est également placée sous la protection de la Loi sur la faillite, doit pour sa part 2,8 millions de dollars à l'aéroport de Québec. Elle doit également 1,2 million à Industrie Canada et 845 000$ à la Banque de développement du Canada.

Des avionneurs, des motoristes et des transporteurs se retrouvent également sur la liste des créanciers d'ExelTech, comme Bombardier et Embraer, qui ont inscrit des créances de 415 000$ et 323 000$ respectivement.

Pratt&Whitney Canada a fait savoir qu'ExelTech lui devait 230 000$. L'entreprise de maintenance doit également plus de 20 000$ à des transporteurs comme Air Canada et Air Transat. Pour sa part, la Ville de Montréal a inscrit une créance de 530 000$.

L'exercice 2008-2009 a été particulièrement difficile pour ExelTech, avec une perte nette de 21,4 millions. L'entreprise a commencé l'exercice 2009-2010 sur le bon pied avec un bénéfice net de 249 000$, mais elle s'est retrouvée dans le rouge au deuxième trimestre avec une perte nette de 253 000$. Elle s'est surtout heurtée à une dure échéance, celle des débentures de 2,3 millions, dues le 30 novembre 2009.

ExelTech pensait être parvenue à mettre en place un plan de financement à l'été 2009. Elle avait obtenu une lettre d'intention de la Société générale de financement du Québec (SGF) au sujet d'un financement de 6 millions. Cette transaction permettait à ExelTech d'obtenir un financement additionnel de 1,7 million de la part de la Banque de développement du Canada (BDC). La SGF a toutefois retiré son offre en décembre dernier, indiquant simplement qu'ExelTech n'avait pas respecté un certain nombre de critères.

L'entreprise a repris sa recherche de financement, sans succès. Elle a maintenant un délai initial de 30 jours pour faire une proposition à ses créanciers.