Le géant britannique de la confiserie Cadbury (cby) a rejeté lundi l'offre de rachat de 11,6 milliards d'euros de l'Américain Kraft (kft) ; cette somme équivaut à 18 milliards de dollars CAN.

Kraft a cependant fait savoir qu'il poursuivrait ses efforts pour convaincre le conseil d'administration de Cadbury.

Le groupe d'alimentation américain Kraft Foods a en effet maintenu mardi en l'état son offre d'achat du confiseur britannique Cadbury, assurant qu'elle représentait une «occasion alléchante» pour les actionnaires des deux groupes.

«Je crois sincèrement que c'est bon pour les actionnaires des deux sociétés», a déclaré le PDG de Kraft Foods, Irene Rosenfeld lors d'une conférence d'analystes mardi matin.

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Mardi les analystes de Credit Suisse conseillaient d'attendre de voir comment allait se décanter l'affaire.

«La tentative de Kraft d'acheter Cadbury a beaucoup de sens d'un point de vue stratégique, mais il y a un grand risque que Kraft doive relever son offre et peser sur son bilan pour emporter l'affaire», faisait valoir Credit Suisse, estimant que le Britannique pourrait ne s'adjuger qu'au prix d'une prime de 51% sur son cours de vendredi.

L'action Kraft perdait 6,58% à 28,25$ une demi-heure après l'ouverture de la Bourse de New York.

Ignorant ces doutes mardi face aux analystes, Mme Rosenfeld a estimé pouvoir financer son acquisition au prix annoncé sans devoir céder d'actifs et en restant classée parmi les valeurs d'investissement par les agences d'évaluation financière.

Elle a jugé en outre que cette fusion apporterait des bénéfices accrus dès la deuxième année de son entrée en vigueur, grâce notamment aux économies de coût de 625 millions de dollars escomptées.

Au cours du premier semestre, Cadbury a pratiquement triplé son bénéfice après la vente de sa division boisson et l'augmentation des ventes de son chocolats.

Cadbury, anciennement Cadbury-Schweppes, a cédé l'an dernier sa division Americas Beverages et a vendu sa filiale Australia Beverages à la brasserie japonaise Asahi en avril dernier.

- Avec l'Agence France-Presse