Trois nouveaux fournisseurs européens montent à bord de la CSeries de Bombardier (T.BBD.B): la société italienne Alenia Aeronautica, la firme néerlandaise Fokker Elmo et l'entreprise britannique Goodrich Acuation Systemes.

Ces nouveaux fournisseurs s'ajoutent à une courte liste de fournisseurs clés déjà annoncée, soit des entreprises américaines, européennes et chinoises. Il n'y a encore aucune société québécoise dans cette liste.

 

Alenia fournira les dérives et stabilisateurs alors que Fokker Elmo concevra et produira le système de câblage et d'interconnexion. Pour sa part, Goodrich Actuation Systems produira les systèmes de commandes des volets et des becs de bord d'attaque des ailes.

D'autres sociétés, et notamment des entreprises européennes, devraient s'ajouter à la liste de fournisseurs clés.

«Les installations de Bombardier à Belfast, au Royaume-Uni, développent et produisent déjà les ailes en matériaux composites évolués pour les avions CSeries, et nous sommes certains que des fournisseurs européens joueront un rôle important dans ce programme, comme c'est le cas dans d'autres programmes de Bombardier», a déclaré le vice-président des programmes d'avions commerciaux de Bombardier, Benjamin Boehm, par voie de communiqué.

Le porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, a fait remarquer que le fournisseur des moteurs de la nouvelle famille d'appareils, le géant américain Pratt&Whitney, installera une usine à Mirabel pour produire les engins.

Il a noté que plusieurs entreprises sur la liste de fournisseurs avaient des bureaux ou des entrepôts au Canada.

«Est-ce que ça va les amener à s'établir au Canada? Il faudra leur demander», a-t-il déclaré.

Il a aussi rappelé que la CSeries aura beaucoup d'impact au Québec parce qu'on fabriquera le poste de pilotage et le fuselage arrière à Saint-Laurent et qu'on fera l'assemblage final à Mirabel.

Par ailleurs, l'analyste Fadi Chamoun, de la firme UBS, juge que le programme de CSeries est solide d'un point de vue financier.

«Si le programme est réalisé à temps (une entrée en service en 2013), s'il respecte le budget (3,2 milliards de dollars US) et s'il offre les avantages opérationnels promis, il devrait ajouter plus d'un dollar à la valeur par action», écrit M. Chamoun dans un rapport d'analyse.

Il affirme que la CSeries pourra bénéficier d'une période de grâce de cinq ans avant l'apparition des remplaçants du Boeing 737 et de l'Airbus A319-A320. En outre, ces remplaçants devraient être plus gros que les 737 et A319-A320 actuels, ce qui devrait les éloigner du marché que vise la CSeries, soit le segment des appareils de 100 à 149 places.