Le président des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) affirme que son syndicat n'acceptera «absolument pas» d'accorder davantage de concessions à Chrysler qu'il ne l'a fait pour General Motors, malgré la menace de Chrysler de mettre fin à ses activités en sol canadien s'il ne réussissait pas à réduire ses coûts de main-d'oeuvre de 25 pour cent.

Dans une interview accordée jeudi, Ken Lewenza a assuré que le syndicat ne dérogerait pas au modèle de négociation mis de l'avant. Il a ajouté que si jamais Chrysler lui annonçait que le géant de l'automobile ne pouvait respecter ce modèle, il deviendrait alors impossible d'en arriver à une entente au Canada.

Lors d'une session devant un comité parlementaire mercredi, le président de Chrysler, Tom LaSorda, a avisé que l'entreprise américaine pourrait fermer ses usines au Canada, poussant ainsi au chômage quelque 10 000 travailleurs, si elle n'obtenait pas d'importantes concessions d'ordre financier, soit environ 2,3 milliards $ de subventions de la part des gouvernements fédéral et ontarien. Chrysler souhaite également un règlement dans un litige fiscal de longue date.

Selon M. LaSorda, l'échec des négociations sur ces trois points désavantagera de façon significative les opérations canadiennes de Chrysler par rapport à celles en place dans le reste de l'Amérique du Nord, au point de diminuer sa capacité de poursuivre la production.

Mais M. Lewenza a rétorqué que les TCA s'en tiendront à la négociation type avec Chrysler, ce qui signifie que le syndicat demandera à la compagnie d'accepter un pacte semblable à celui que les employés de GM ont ratifié mercredi.