Le constructeur américain Chrysler, qui a réclamé plusieurs milliards de dollars au gouvernement américain pour surmonter la crise, n'exclut pas la possibilité de se mettre sous la protection de la loi sur les faillites, a indiqué mardi son vice-président Jim Press.

À la question de savoir si le constructeur allait avoir recours au chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, M. Press a répondu: «C'est possible», lors d'une table ronde avec la presse en marge du salon de l'automobile de Genève.

   Mais «si nous parvenons à recevoir le prêt de soutien (du gouvernement, ndlr), nous serons en mesure de continuer à fonctionner», a ajouté M. Press.

   «Nous savons que nous sommes économiquement viables», a-t-il assuré, soulignant que pour le moment la compagnie n'avait pas «besoin de la faillite en raison du processus de restructuration et du plan de viabilité» sur lequel elle travaille avec le gouvernement.

   Chrylser, qui a été revendu par l'allemand Daimler au fonds américain Cerberus en 2007, subit comme les autres groupes du secteur la déroute économique qui a vu les ventes automobiles mondiales plonger au quatrième trimestre 2008.

   Le constructeur a réclamé avec son compatriote General Motors une aide sans précédent des autorités américaines. Après 7 milliards de dollars en décembre, Chrysler a sollicité une rallonge de deux milliards en début d'année. GM table pour sa part sur un besoin de quelque 22,5 milliards.

   Selon les analystes, sans cette aide, Chrylser qui employait 53 600 personnes fin 2008, n'aurait d'autre choix que de se placer sous la loi des faillites.

   Le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites permet à une entreprise en difficultés de se restructurer à l'abri de ses créanciers.