Les autorités américaines ont repoussé à une date indéterminée le dépôt de l'appel d'offres pour la construction du mur anti-clandestins du président Donald Trump, dont la publication était initialement prévue mercredi.

Dans une courte notification, le département de la Sécurité intérieure (DHS) affirme «finaliser» cet appel d'offres et dit vouloir le publier «bientôt», sans donner plus de précisions.

Pendant sa campagne, le président Trump s'est engagé à construire un mur le long de la frontière mexicaine pour freiner l'afflux de clandestins et a assuré que Mexico en assumerait le coût, suscitant des tensions diplomatiques entre les deux pays et d'importants mouvements de protestation aux États-Unis.

Selon les estimations, ce colossal édifice qui devrait mesurer quelque 9 mètres de haut et s'étendre sur des milliers de kilomètres pourrait coûter entre 8 et 40 milliards de dollars.

«L'intérêt des entreprises a été élevé», a affirmé le DHS, qui dit désormais envisager de déposer deux appels d'offres, dont un consacré uniquement au béton qui sera utilisé dans ce chantier.

Déposé le 24 février, un pré-appel d'offres («présolicitation») a déjà suscité l'intérêt de 655 entreprises, dont le géant franco-suisse LafargeHolcim, selon le listage publié par le DHS.

Les plus hautes autorités françaises, dont le président François Hollande, ont mis en garde le leader mondial du ciment contre son éventuelle participation à un projet controversé.

«Il y a des marchés sur lesquels il faut être prudent avant de déclarer sa candidature», avait déclaré le chef de l'État français le 9 mars.