Le taux de chômage aux États-Unis est légèrement remonté en janvier malgré de fortes créations d'emplois qui ont dépassé les attentes, selon les données publiées vendredi par le département du Travail.

Il a gagné 0,1 point par rapport à décembre pour s'établir à 5,7 %, après être tombé en décembre à son plus bas niveau depuis près de six ans et alors que les analystes s'attendaient à une stagnation, selon l'étude du ministère réalisée auprès des ménages.

En un mois, le nombre de chômeurs aux États-Unis a augmenté de 3,3 % pour s'établir à près de 9 millions. Près de 7 millions d'Américains sont par ailleurs contraints de travailler à temps partiel pour «raisons économiques».

Dans le même temps, les créations d'emplois, qui sont elles calculées en sondant les entreprises, ont confirmé leur dynamisme.

En janvier, l'économie américaine a créé 257 000 emplois de plus qu'elle n'en a détruits, surpassant de loin les prévisions des analystes (235 000).

Le ministère a également considérablement revu à la hausse les créations d'emplois des deux derniers mois qui s'établissent désormais à 329 000 en décembre et 423 000 en novembre, gagnant à chaque fois environ 70 000 par rapport aux estimations initiales.

La moyenne sur les trois derniers mois s'établit à présent à 336 000, dépassant de loin celle sur l'ensemble de l'année 2014 qui a été pourtant un grand cru pour l'économie américaine.

La première puissance mondiale semble être partie sur les mêmes bases en janvier, où quasiment tous les secteurs s'affichent dans le vert.

Les plus fortes créations d'emplois sont à mettre au crédit du secteur de la santé et de l'assistance sociale (+49 700 emplois), le commerce de détail (+46 000 emplois), la construction (+39 000 emplois) ou le secteur financier (+26 000).

Petites ombres au tableau, la production minière et le secteur des transports ont eux, respectivement, détruit 3000 et 8600 emplois, selon les données du ministère.

Après avoir montré d'inquiétants signes de faiblesse, les salaires semblent par ailleurs commencer à profiter de cette embellie sur le marché de l'emploi.

La rémunération horaire moyenne a grappillé 0,5 % en un mois pour s'établir à 24,75 dollars en janvier. Des gains ont également été observés dans les emplois hors-encadrement (+0,5 %, à 20.80 dollars), selon les données du ministère.

L'emploi est scruté avec attention par la Banque centrale américaine qui doit décider dans les prochains mois si l'économie s'est suffisamment rétablie pour pouvoir supporter un premier relèvement des taux directeurs, maintenus proches zéro depuis fin 2008 pour soutenir l'activité.