Les ventes de logements anciens aux États-Unis ont chuté bien plus nettement que prévu en novembre, selon les chiffres publiés lundi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Leur nombre s'est établi à 4,93 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, marquant une nette baisse de 6,1% par rapport à octobre alors que les analystes tablaient sur un déclin bien plus modeste de 1,1%.

Les reventes de logements tombent ainsi à leur plus bas niveau depuis le mois de mai après avoir atteint en octobre leur pic depuis le début de l'année 2014, souligne l'agence dans un communiqué.

Sur un an, l'indicateur en novembre reste toutefois en hausse de 2,1%.

«Il y a eu moins d'acheteurs le mois dernier en dépit de taux d'intérêts qui sont à leur plus bas niveau depuis le début de l'année», s'est étonné Lawrence Yun, chef économiste de la NAR, selon qui les «fluctuations» des marchés boursiers ont freiné les transactions.

«Les fluctuations des marchés en octobre ont pu jouer sur certains consommateurs et, du coup, conduire à moins de transactions en octobre», a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.

La hausse des prix des logements aux États-Unis ont également conduit certains investisseurs à se «retirer» du marché, a poursuivi l'expert.

Le prix médian d'un logement ancien s'est ainsi élevé en novembre à 205 300 dollars, en augmentation de 5,0% en glissement annuel, marquant le 33e mois consécutif de hausse des prix, relève l'agence.

Le stock de logements disponibles a dans le même temps continué à diminuer, en chutant de 6,7% sur un mois à 2,09 millions. Il faudrait 5,1 mois pour l'épuiser au rythme des ventes observé en novembre, a calculé la NAR.