Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé jeudi que le relèvement du salaire minimum aux États-Unis, au coeur d'une intense bataille entre le président Barack Obama et l'opposition républicaine, aurait des effets négatifs «relativement faibles».

«Relever légèrement le salaire minimum par rapport à son niveau actuel semble justifié», estime Deniz Igan, économiste au FMI dans un blogue publié sur le site de l'institution.

«Même s'il y a un risque qu'un salaire minimum plus élevé puisse décourager certains employeurs d'embaucher des travailleurs à bas salaires, les recherches montrent que cela aurait un impact relativement faible sur l'emploi», ajoute-t-elle.

L'administration Obama souhaite porter le salaire minimum fédéral américain de 7,25 à 10,10 dollars de l'heure, mais se heurte à l'hostilité de l'opposition républicaine au Congrès et d'une partie du monde patronal. La dernière augmentation remonte aux États-Unis à 2009.

Selon l'économiste du FMI, la hausse du salaire minimum permettrait de freiner l'expansion de la pauvreté qui constitue une «réalité inquiétante» aux États-Unis: elle toucherait près de 50 millions de personnes, soit «un Américain sur six».

À l'heure actuelle, note-t-elle, un parent isolé payé au salaire minimum fédéral gagne 15 080 dollars par an, soit «bien moins» que le seuil de pauvreté fixé à 16 057 dollars.

Début août, le président Obama avait rappelé son souhait de relever le salaire minimum, mais avait assuré être «bloqué» par les élus républicains.