JPMorgan Chase n'a pas réussi à conclure un accord avec la justice américaine sur des poursuites sur la vente de crédits immobiliers à risque («subprime») et va faire face à un procès au civil, affirme lundi le Wall Street Journal.

«Nous ne ferons pas de commentaire», a indiqué à l'AFP, Brian Marchiony, un porte-parole de la banque.

L'enquête porte sur la vente de titres hypothécaires entre 2005 et 2007, appuyés sur des crédits immobiliers à risques. Le désaccord avec le département américain de la Justice porte sur le montant de l'amende que pourrait encourir la banque, affirme le Wall Street Journal.

Les crédits à risques dit «subprimes», parce que souscrits par des emprunteurs insolvables, sont à l'origine de l'éclatement de la bulle immobilière qui a provoqué la crise financière de 2007-2008 et plongé les États-Unis dans la récession.

Ce nouveau procès qui pourrait être annoncé dès mardi, selon le Wall Street Journal, constitue le dernier de nombreux démêlés de la première banque américaine en terme d'actifs, avec les autorités de régulation.

La semaine dernière, JPMorgan Chase a finalement accepté de payer quelque 920 millions de dollars à quatre régulateurs dans l'affaire de la «Baleine de Londres».

Dans des accords amiables annoncés jeudi, la banque va payer aux États-Unis 200 millions de dollars au gendarme boursier (SEC), 300 millions au régulateur bancaire (OCC) et 200 millions à la Réserve fédérale (Fed). En Grande-Bretagne, elle versera 220 millions de dollars à l'autorité boursière FCA.

Ces amendes sanctionnent essentiellement des manquements dans les systèmes de contrôle internes de JPMorgan en liaison avec les investissements de la «Baleine de Londres» Bruno Iksil, un trader français de la banque ainsi surnommé à cause de ses énormes positions risquées dans les dérivés de crédit.