Johnson & Johnson est proche d'un accord de 1,5 à 2 milliards de dollars, voire plus, pour mettre fin à une enquête du gouvernement américain sur le Risperdal, un traitement de la schizophrénie, affirme le Wall Street Journal mercredi sur son site internet.

Ce serait l'une des plus grosses sanctions financières infligées par le gouvernement américain à une entreprise pharmaceutique, souligne le quotidien financier.

Un porte-parole de J&J s'est refusé à tout commentaire.

Le ministère de la Justice (DoJ) enquêtait depuis des mois sur les pratiques commerciales du géant pharmaceutique américain, lequel aurait fait la promotion de son anti-psychotique Risperdal et d'autres médicaments pour des utilisations non homologuées.

Le géant de la pharmacie et de l'hygiène Johnson & Johnson avait annoncé au début du mois qu'il prévoyait de passer une charge exceptionnelle de 600 millions de dollars au deuxième trimestre pour augmenter ses réserves en vue d'un «potentiel accord» qui mettrait fin à des poursuites.

Les réserves juridiques concernent des «procédures civiles déjà dévoilées» liées au Risperdal et à l'Invega, deux médicaments utilisés dans le traitement de la schizophrénie, au Natrecor (insuffisance cardiaque) et à la filiale de services pharmaceutiques Omnicare, avait ajouté le groupe.

En mars, le Wall Street Journal écrivait que le ministère fédéral de la Justice à Washington jugeait insuffisante l'amende d'un milliard de dollars négociée par les procureurs fédéraux à Philadelphie (Pennsylvanie, est) avec J&J pour mettre fin à une enquête sur la promotion illégale du Risperdal.

En avril J&J avait également indiqué qu'il tenterait de faire invalider un jugement d'un tribunal de l'Arkansas (sud) lui ordonnant de payer une amende de 1,2 milliard de dollars pour commercialisation trompeuse du Risperdal.