Le groupe agrochimique américain Monsanto a publié un bénéfice net annuel de 1,61 milliard de dollars, en dépit d'une perte de 112 millions de dollars au quatrième trimestre, moins marquée qu'attendu.

Rapporté au nombre d'actions, la perte trimestrielle par action hors éléments exceptionnels atteint 22 cents, alors que le groupe avait laissé attendre il y a trois mois un déficit de 26 à 30 cents par action, et que les analystes tablaient sur 27 cents.

Le bénéfice par action de l'exercice 2010-11 atteint 2,96 $, là encore mieux que les attentes (2,87 $).

Le chiffre d'affaires de l'année a atteint 11,82 milliards, celui du trimestre 2,25 milliards, au-delà des attentes.

Le groupe, qui est engagé dans un processus de révision de ses comptes des deux exercices précédents, n'a pas fourni de comparaisons sur un an. Monsanto avait révélé en juillet être sous le coup d'une enquête des autorités boursières (SEC), qui s'intéressent à la politique d'«incitations» consenties aux agriculteurs pour les encourager à utiliser son produit phare, le désherbant RoundUp, durant les exercices 2008/09 et 2009/10.

Le PDG Hugh Grant, cité dans un communiqué, a confirmé mercredi que le groupe avait «passé un cap et repartait sur un mode de croissance».

«Nous avons fait un effort conscient pour renouer le contact avec les clients, et grâce à cela avons obtenu une nette croissance des ventes des graines et semences, créant un élan qui nous porte sur 2012», a-t-il ajouté.

L'exercice débuté en septembre devrait, selon le groupe de St-Louis, être marqué par une croissance du bénéfice par action tournant autour de 16%, pour arriver entre 3,34 et 3,44 $, dont 10 à 15 cents pour le premier trimestre, nettement au-delà des attentes des analystes (8 cents).

L'action [[|ticker sym='MON'|]] prenait 2,46% à 64,50 $ dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York.

Le secteur des graines et des organismes génétiquement modifiés (OGM) devrait continuer à porter les résultats du groupe, avec une croissance à deux chiffres des volumes de vente.

Le marché latino-américain, particulièrement au Brésil et en Argentine, devrait également prendre une importance croissante, laissant notamment espérer une activité plus forte qu'habituellement entre septembre et novembre, traditionnellement une période d'activité relativement faible dans l'hémisphère nord.